Le french paradoxe dans l’achat de prestations intellectuelles : du “je sais gérer” aux 20 millions de pertes de chiffres d’affaires

Oui, vous avez bien lu, l’achat de prestations intellectuelles peut vous coûter très cher ! Mais son non-achat aussi ! Comment savoir quand vous avez besoin de sous-traiter ? Comment bien choisir vos prestataires de services ? C’est le sujet du jour décrypté ici !

Prestation intellectuelle : de quoi parle-t-on ?

La prestation intellectuelle désigne tout type de travail qui nécessite un haut niveau de savoir-faire et d’expertise. Elle est souvent liée à la création ou à la résolution de problèmes complexes. Les prestations intellectuelles prennent des formes variées, et sont fournies par des professionnels du secteur tertiaire :

  • consulting ;
  • formation ;
  • recrutement ;
  • coaching ;
  • audit ;
  • cabinets d’avocats ;
  • agences digitales ;
  • expertise juridique ;
  • prestations d’ingénieries ;
  • certification…

Ainsi, la prestation intellectuelle ne se limite pas aux services professionnels hautement spécialisés, elle peut également inclure des services plus communs tels que le design graphique, la traduction ou le développement web.

Toute personne qui offre une prestation intellectuelle doit être capable de prouver qu’elle possède les connaissances et l’expertise nécessaires pour exécuter le travail demandé. Par exemple, un avocat doit être en mesure de prouver qu’il a suivi un programme juridique approfondi et qu’il est familiarisé avec les lois et les procédures applicables au cas du client. En général, les entreprises ont recours à de la prestation externe quand elles ont un besoin qui requiert une expertise particulière, mais qu’elles ne vont pas créer de poste interne dédié à ces missions.

Pourquoi les entreprises françaises ont-elles du mal à investir dans des prestations intellectuelles ?

Vous vous en doutez, le premier frein à l’achat d’une prestation externe est le coût. Si le prix peut varier entre 300 € et 600 € par jour pour un consultant ou un freelance junior, il peut aussi grimper jusqu’à plusieurs milliers d’euros pour une expertise de pointe ! Certains dirigeants d’entreprises se disent aussi qu’ils n’ont qu’à investir dans des formations pour leurs employés afin qu’ils développent de nouvelles compétences. Cette solution peut fonctionner, à condition de fournir des formations de qualité. Le dernier point de réticence des entreprises au recours à des prestataires externes est la mauvaise compréhension de la valeur ajoutée de tels services. Elles veulent des garanties de résultats.

Conséquence : une entreprise réticente à l’achat de prestation intellectuelle peut démarrer les missions seules, avec du personnel qui n’est pas assez qualifié ou en investissant dans de la prestation bas de gamme. Elle se rend compte par la suite que les résultats ne sont pas à la hauteur : elle prend la décision d’investir cette fois-ci dans un service plus coûteux. Résultat : elle a tout de même perdu du temps et de l’argent.

Bien que la sous-traitance représente un coût initial élevé, elle peut fournir un retour sur investissement intéressant :

  • gain de temps ;
  • augmentation des ventes ;
  • meilleure productivité…

À vous de faire le calcul, mais la sous-traitance peut valoir le coût !

Achat de prestations intellectuelles en entreprise : les bonnes pratiques

Afin d’éviter de perdre trop d’argent et de temps dans la sélection de prestations intellectuelles pour votre activité, nous vous avons concocté quelques bonnes pratiques pour faire un choix éclairé et travailler dans de bonnes conditions !

Se renseigner sur le prestataire de services

C’est la base, mais il est toujours bon de le rappeler. Avant de signer avec une société de services ou un prestataire freelance :

  • consultez les avis sur Internet ;
  • demandez-lui des réalisations de son travail ou des résultats ;
  • faites travailler votre réseau et demandez conseil à vos pairs…

Protéger ses droits et la propriété intellectuelle

Si vous êtes amenés à travailler régulièrement avec des développeurs, des graphistes ou toutes autres prestations créatives, il est indispensable pour vous d’acquérir les droits de propriété intellectuelle. Si un salarié cède automatiquement ses droits de propriété intellectuelle à la société qui l’emploie, ce n’est pas le cas pour les prestataires. Vous devez donc toujours formaliser à l’écrit cette cession de droits, qui se découpent en plusieurs catégories :

  • droit de reproduction ou d’utilisation ;
  • droit de reproduction ou d’utilisation ;
  • droit de représentation et de diffusion ;
  • droit de traduction, de modification, d’intégration ;
  • droit de commercialisation et d’exploitation…

Ne pas tomber dans le délit de marchandage ou le prêt de main-d’œuvre illicite

Vous faites appel à un freelance, et :

  • vous avez la mainmise sur son planning hebdomadaire ;
  • il a un badge d’accès à votre entreprise et à certains services ;
  • vous lui fournissez un PC ;
  • il a un e-mail de la société ;
  • son nom est dans votre annuaire interne…

Attention ! Un recours à des ressources externes mal maîtrisé peut vous valoir deux infractions :

Pour vous en prémunir, il vaut mieux ne pas appliquer à vos prestataires externes les conditions de travail pour les salariés qui sont applicables dans votre entreprise.

Choisir entre l’obligation de moyens ou l’obligation de résultat

C’est la grande question lorsque vous faites l’achat d’une prestation intellectuelle. Votre prestataire est-il tenu à une obligation de moyens ou à une obligation de résultat ? Vous devez échanger en amont de la mission avec lui, et formaliser contractuellement ce qu’il doit vous fournir.

Détail de la nuance entre ces deux termes :

Obligation de moyensObligation de résultat
Le prestataire s’engage à mettre au service de son client tous les moyens dont il dispose pour exécuter le contrat (ressources matérielles, humaines, savoir…).Le prestataire ne s’engage pas seulement à faire de son mieux pour atteindre le résultat escompté, il s’engage à procurer à son client un résultat précis, concret et déterminé dès l’origine.

Dans cette optique, nous ne pouvons que vous recommander de toujours vous interroger sur ce que votre prestataire vous vend. Allez-vous faire confiance à un prestataire externe qui  accepterait de signer des conditions d’obligations de résultat peu réalistes ?

Avoir recours à de la prestation intellectuelle rebute certaines entreprises car il n’est pas facile de le voir comme un potentiel investissement long terme. C’est pourtant ce dont il s’agit, et grâce à l’offre qui ne cesse de croître, vous pouvez trouver le prestataire idéal pour vos missions.

Savez-vous que vous pouvez aussi externaliser vos missions en ressources humaines ? Grâce aux cabinets de conseil RH, facilitez votre quotidien !

20 ans d’expertise en management des transformations organisationnelles et humaines

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